Tout au long de l'été dernier la communauté YPARD a discuté du potentiel des technologies d'information et de communication pour promouvoir la place des jeunes dans l'agriculture et dans la recherche agricole pour le développement. Il ne faut néanmoins pas oublier l'importance que peut avoir une rencontre physique afin d'échanger des points de vue. Ce type d'échange est d'autant plus facile quand un événement a été pensé spécifiquement pour promouvoir l'échange d'idées entre chercheurs ou collègues : c'est le principe des retraites académiques et stratégiques. La communauté s'isole dans un lieu retiré pendant quelques jours, tout le monde réfléchit, mange et boit ensemble, les moyens de communication avec l'extérieur sont limités : tout est fait pour promouvoir le débat d'idées sans interférence avec les besoins quotidiens et les mèls.

La communauté des chercheurs français dans le domaine des sciences agricoles a organisé une retraite académique de reflexion intitulée « Agricultures et alimentations dans un monde globalisé » du 21 au 28 septembre 2011 au Château de Cerisy-la-salle en Normandie. L'objectif de la retraite organisée par le CIRAD et l'INRA était de mieux comprendre les forces qui traversent et font bouger le monde agricole et les systèmes alimentaires mondiaux afin de déterminer des parcours possibles de développement des différentes agricultures et alimentations du monde.

Le lieu était particulièrement bien choisi pour une retraite :  

Les plus grands noms de la recherche française en agriculture étaient présents. Parmi eux, il y avait aussi de jeunes chercheurs et des doctorants. Deux séances de débat avaient été prévues dans le programme pour laisser la place aux jeunes afin qu'ils puissent présenter leurs travaux de recherche mais aussi interpeller leurs collègues plus âgés sur leur vision prospective des agricultures et alimentations du monde.

Je me suis retrouvé dans cette assemblée un peu par hasard car je remplaçais à la dernière minute une collègue pour y présenter l'agriculture et les politiques agricoles chinoises. N'ayant pas été prévenu longtemps à l'avance, j'ai été obligé de rentrer en ville tout de suite après ma présentation ce qui fait que je n'ai pas pu vraiment profiter des moments d'échanges que cet événement devait générer. Je ne pouvais qu'envier les jeunes chercheurs présents qui pouvaient côtoyer et débattre avec les grands noms de la recherche agricole française pendant toute une semaine alors que je ne faisais que passer en coup de vent. Je suis sûr que l'interaction a été bénéfique dans les deux sens et permettra aux jeunes chercheurs de mieux appréhender les enjeux de leur futur métier au service de la recherche en agriculture pour le développement. Je me demande s'ils connaissent YPARD...

 

Jo Cadilhon

Agro-économiste – Gouvernance et filières
Centre d'études et de prospective
Ministère français en charge de l'agriculture

http://agriculture.gouv.fr/centre-d-etudes-et-de-prospective 

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NB : ce blog a été validé pour diffusion sans toutefois représenter les positions du Ministère français en charge de l'agriculture

 

Photo Château : Société Civile du château de Cerisy-la-Salle